A quatre jours du prologue et six du grand départ de la 4ème DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, le port Chantereyne s’anime, avec déjà à poste bon nombre d’amateurs engagés dans la catégorie IRC, qui ont profité du week-end pour rallier la cité du Cotentin, et achever les derniers préparatifs techniques. Les 128 concurrents inscrits ont jusqu’ à demain mardi pour rallier Cherbourg, place forte dans le monde de la course au large depuis de nombreuses années.
Située sur les côtes de la Manche à la pointe du Cotentin, à proximité des îles anglo-normandes, Cherbourg-en Cotentin s’est forgé une longue histoire maritime. En témoignent sa rade exceptionnelle, ses quatre ports (de pêche, de commerce, de plaisance et militaire), son ancienne Gare Maritime Transatlantique art déco qui abrite désormais La Cité de la Mer. Cherbourg est aussi une terre d’escale pour les plus grands paquebots du monde.
Un long héritage
A côté de ces aspects, la course au large est bien ancrée dans l’ADN de cette cité tournée vers le large qui abrite Port Chantereyne, port de plaisance en eaux profondes, avec plus de 1 500 anneaux.
Si les collectivités normandes – la région Normandie, la Manche et l’agglomération du Cotentin et la ville de Cherbourg-en-Cotentin – sont sous les feux de l’actualité de la course au large avec l’accueil depuis 2018 (et ce pour la 3ème fois) de la DRHEAM-CUP et depuis 2021 de la Rolex Fastnet Race, c’est autant la marque de la volonté de ces institutions que celle d’une continuité et d’une confiance accordée depuis des décennies par des organisateurs avisés, ayant vite relevé les atouts du port en eau profonde, de la plus grande rade artificielle d’Europe mais aussi de la ville qui abrite des entreprises ad hoc dans l’enceinte portuaire, facilitant la vie des plaisanciers comme des coureurs professionnels.
En effet, Cherbourg-en-Cotentin fut à huit reprises, étape de la Solitaire du Figaro et a notamment aussi été la ville départ de la course vers Tarragone, il y a plus de vingt ans avec les trimarans ORMA de 60 pieds ou encore terre d’accueil de la Tall Ship’s Race en 2005.
Cherbourg a également toujours été un incontournable acteur du Tour de France à la Voile ! Non seulement la ville a engagé un bateau durant de longues années, mené par un jeune équipage aussi fougueux que brillant, mais a été régulièrement l’hôte de la flotte. Un vétéran du TFV, ravi de revenir à Cherbourg pour cette DRHEAM-CUP, le dit : « Ici, nous avons toujours un accueil chaleureux, avec des gens de mer hyper compétents, toujours prêts à donner un coup de main sans se poser de questions. J’aime cette ville qui ne se la joue pas, mais est à l’écoute des marins ! »
La confiance et la reconnaissance des marins
Port-Chantereyne est largement prisé par les coureurs au large, notamment, les Français et autres marins du Sud de l’Europe qui disputent les courses du RORC (Royal Ocean Racing Club) de l’autre côté du Channel (la Manche). Ils s’y préparent, pouvant compter sur des infrastructures et des professionnels reconnus. Pendant des années, l’équipe de France d’Admiral’s Cup – le championnat du monde de course au large par équipe souvent comparé à la Coupe Davis en tennis – a fait de ce port sa véritable base arrière avant de rejoindre Cowes sur l’île de Wight.
Bon nombre de régatiers aussi discrets que talentueux ont fait briller les couleurs de leur ville, que ce soit Thierry Lacour, longtemps skipper lors du Tour de France, l’incontournable Bernard Lauvray, le regretté Eric Ingouf, l’un des orfèvres du chantier Bénéteau en matière de prototypes de course, et encore aujourd’hui les champions que sont Halvard Mabire, Louis Duc, Maxime Mesnil, Bruno James ou Alexis Loison…
« Notre stratégie assumée : attirer des projets chez nous »
Benoit Arrivé, Maire de Cherbourg-en-Cotentin : « Nous héritons d’un travail mené de longue haleine par mes prédécesseurs, et continuons dans ce sens : faire de Cherbourg-en-Cotentin ce qu’elle est, une grande ville et un grand port, reconnus, sachant organiser et recevoir de grands événements de la voile sportive.
L’environnement portuaire bénéficie de belles infrastructures et accueille nombre de professionnels qui travaillent autant pour les plaisanciers que pour les coureurs. Ça génère de l’activité économique et attire des jeunes ont d’ailleurs repris des entreprises. Nous travaillons de concert avec les écoles de voile et notre dynamique Yacht Club, l’un des rouages essentiels dans l’organisation d’une régate.
Nous mettons les moyens publics pour faire de notre ville, une place forte de la course au large. Des projets sont à l’étude notamment sur le développement de cette zone portuaire située en cœur de ville et qu’on va continuer d’animer. Notre volonté affichée est de séduire des acteurs du nautisme – marins, écurie de course ou entreprises. Avec l’accueil de grandes courses, nous souhaitons mettre en avant nos professionnels, nos compétences, notre plan d’eau et ainsi renforcer l’attractivité de notre territoire. La DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE s’inscrit pleinement dans ce dispositif. »