PARCOURS RÉDUIT ET MÉTÉO CHANGEANTE

Le briefing des skippers de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a eu lieu dimanche après-midi, l’occasion pour le directeur de course, Hervé Gautier, d’annoncer une réduction des deux parcours : les Class40 et le grand monocoque emprunteront celui de la DC 600, tandis que les Multi 2000, IRC, Sun Fast 30 One Design et le yacht classique feront un total de 490 milles.

Le soleil était au rendez-vous ce dimanche à Cherbourg-en-Cotentin à la veille du départ de la cinquième édition de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, l’occasion pour les visiteurs de profiter des nombreuses animations proposées au sein du village et d’admirer les 70 bateaux qui, lundi à 16h30 vont s’élancer sur les deux parcours concoctés par le directeur de course, Hervé Gautier. Au regard des conditions météo attendues à partir de lundi, ce dernier a décidé de les réduire : les Class40 et l’open grand monocoque (Akela) emprunteront celui de 630 milles, initialement prévu pour les Multi 2000, IRC équipage et double, Sun Fast 30 One Design et le yacht classique (Merry Dancer) qui, de leur côté, en découdront sur 490 milles.

Concrètement, le premier parcours, après une traversée de la Manche jusqu’à la marque de West Shambles, mènera la flotte jusqu’à Wolf Rock, elle descendra ensuite jusqu’au point virtuel DRHEAM-CUP, au large de la pointe de la Bretagne, puis jusqu’au plateau de Rochebonne avant de remonter, cap sur La Trinité-sur-Mer. Le second sera identique, sauf que, une fois le point DRHEAM-CUP laissé à bâbord, les concurrents iront directement vers La Trinité-sur-Mer en laissant Houat et Hoëdic à bâbord.

La raison de ces réductions de parcours ? « Après une traversée de la Manche assez rapide, les conditions vont devenir de plus en plus légères, avec quelques passages de molles, qui risquaient de considérablement retarder les bateaux les moins rapides, répond Hervé Gautier. Donc on a proposé un parcours permettant à tous les bateaux d’arriver dans le temps limite, à savoir dimanche matin, 6h. Le plus rapide, le MOD70 Drekan Energy d’Eric Defert, devrait mettre un peu plus de 30 heures, le gros de la flotte est attendu entre la nuit de jeudi à vendredi et celle de samedi à dimanche. »

Si le vent va effectivement faiblir au fur et à mesure de l’avancée de la flotte, les conditions prévues dimanche dans la rade de Cherbourg-en-Cotentin s’annoncent en revanche favorables à une mise en route rapide, avec un flux de Sud d’une quinzaine de nœuds qui va assez rapidement basculer à l’ouest. Le ciel sera sans doute couvert à la mi-journée, avant de peu à peu se dégager, ce qui devrait permettre une bonne visibilité pour les spectateurs souhaitant suivre le départ depuis Le Becquet, puis, le petit parcours préliminaire jusqu’à la marque spectacle d’Urville, depuis les plages de la Saline, de Tourlaville, de Querqueville et d’Urville-Nacqueville.

Une fois parée cette marque d’Urville, la flotte mettra donc le cap au nord pour une traversée de la Manche qui s’annonce rapide, jusqu’à la bouée West Shambles, les concurrents attaqueront alors un long bord au près le long des côtes anglaises, avant une deuxième traversée de la Manche, sans doute au reaching, dans un vent mollissant. Ces conditions font dire à Charlie Capelle, fidèle de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE depuis sa première édition et inscrit en Multi 2000 sur ACapella-Proludic-La Chaîne de l’Espoir : « Je pense qu’il faudra partir vite car selon moi, la course va se jouer le long des côtes anglaises, où on va devoir négocier quelques bascules, il va falloir être particulièrement vigilant. »

Pour Jean-Philippe Cau, président de Lorient Grand Large et embarqué en IRC équipage sur Fastwave 6, un des favoris dans cette catégorie, « il peut tout se passer vu les conditions qui changent toutes les six heures », tandis que Noa Geoffroy, qui mène un équipage du Yacht Club de Cherbourg en Sun Fast 30 One Design, ajoute : « Il n’y a pas un fichier qui dit pareil. On devrait avoir de l’air pour traverser la Manche, puis du près pour aller jusqu’à Wolf Rock, ensuite, c’est plus incertain. »

Ces conditions changeantes ne sont pas pour déplaire à Jean Passini, skipper de Numerobis et président de la classe C30 qui réunit les nouveaux monotypes Sun Fast 30 One Design : « Ça va être amusant de voir le comportement du bateau dans les conditions très différentes qu’on va rencontrer, ça va nous permettre de se comparer en vitesse aux autres à toutes les allures. »

Autant dire que dans toutes les séries en lice sur cette cinquième édition de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, on peut s’attendre à de belles bagarres et que la victoire, au bout de quatre-cinq jours de mer pour le gros de la flotte, se méritera !