La DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE : 100 bateaux attendus à Cherbourg-en-Cotentin

C’est une troisième édition record de la DRHEAM-CUP qui s’élancera le dimanche 19 juillet, puisqu’ils sont près de 100 à s’être inscrits au GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE  qui reliera Cherbourg-en-Cotentin à La Trinité-sur-Mer. Passage en revue de la flotte, des Ultimes sur le parcours de 1100 milles, aux Figaro Bénéteau 3, en passant par les Multi50, Class40, Multi 2000, IRC, Open Grands monocoques et yachts classiques.

Ultimes : Trois géants sur un parcours taillé sur mesure (DRHEAM-CUP 1100)
Privés de The Transat CIC, les trimarans Ultimes se voient offrir leur première confrontation de l’année sur le nouveau parcours de 1100 milles spécialement conçu pour eux, avec notamment un long passage en Mer d’Irlande entre le Fastnet et l’île de Man. Vainqueur en décembre dernier de Brest Atlantiques, le Maxi Edmond de Rothschild, avec à ses commandes le duo Franck Cammas-Charles Caudrelier, secondé par Morgan Lagravière, Erwan Israel, David Boileau et Yann Riou, jouera une nouvelle fois pour la gagne. Il retrouvera face à lui Sodebo Ultim 3, emmené par Thomas Coville, désormais 100% volant puisque doté de nouveaux plans porteurs sur la dérive et le safran central. L’un comme l’autre sont en pleine préparation pour le Trophée Jules Verne en fin d’année, la DRHEAM-CUP arrive à point nommé, comme le confirme Thomas Coville : « Elle va nous permettre de monter en puissance, de continuer à peaufiner l’équipage, d’ajuster les automatismes. Le fait de prendre un départ et de boucler un parcours est le meilleur exercice qu’on puisse faire pour préparer un Jules Verne ». Troisième inscrit en Ultime, Actual Leader (Yves Le Blevec) aura sa carte à jouer sur un parcours stratégique et tactique.

Multi50 : Au carrefour des ambitieux (DRHEAM-CUP 700)
Après Lalou Roucayrol sur la première, Thibaut Vauchel-Camus sur la deuxième, quel sera le lauréat de la troisième édition de la DRHEAM-CUP en Multi50 ? L’issue de la course de 736 milles s’annonce bien indécise, entre le tenant du titre, qui maîtrise désormais son Solidaires en Peloton-ARSEP sur le bout des doigts (et sera accompagné de Billy Besson, skipper de l’équipe française de SailGP, de Corentin Douguet et de Louis Viat), l’ambitieux nouveau venu dans la classe qu’est Arthur Le Vaillant, sur Leyton (l’ancien Arkema vainqueur en 2016), entouré lui aussi d’un équipage de choc (sans doute son père Jean-Baptiste, véritable spécialiste du multicoque, Aymeric Chappellier, venu comme lui de la Class40, et Christophe Espagnon), et Erwan Le Roux, sur Ciela Village que lui confie son propriétaire Thierry Bouchard, qui voudra briller pour son retour en trimaran de 50 pieds. Quant à Sébastien Rogues, il fera tout pour être au départ de Cherbourg-en-Cotentin à bord de Primonial, dont le long chantier d’optimisation a pris du retard à cause du confinement.

Class40 : Un scow et des bateaux affûtés (DRHEAM-CUP 700)
La Transat Québec-Saint-Malo annulée, les inscrits en Class40 ont choisi de conserver le format équipage pour la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE . Et comme il y a deux ans, il devrait y avoir du match entre quelques bateaux taillés pour jouer la victoire : c’est notamment le cas de Banque du Léman, représentant de la nouvelle génération de 40 pieds avec son étrave arrondie en forme de scow, skippé par les Suisses Valentin Gautier et Simon Koster, accompagnés de leur compatriote Justine Mettraux. Ses principaux rivaux ? Lamotte-Module Création, mené par le Malouin-Britannique Luke Berry, Black Mamba, qui n’est autre que le bateau tenant du titre, passé des mains de Yoann Richomme à celles du Normand Nicolas Jossier, l’ancien Leyton désormais baptisé Entraide Marine, skippé par Charles-Louis Mourruau, et Everial, avec à ses commandes le cinéaste-navigateur Stan Thuret, entouré de Lionel Garcia, le directeur général d’Everial, et de Roland Jourdain, que l’on ne présente plus.

Figaro : Répétition générale avant la Solitaire (DRHEAM-CUP 400)
A un peu plus d’un mois du coup d’envoi de la 51eédition de la Solitaire du Figaro dont elle est course qualificative, la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE sera une répétition grandeur nature de la classique estivale, avec un parcours exigeant de 428 milles qui ressemble à s’y méprendre à une étape de Solitaire. Quasiment tous les prétendants à la victoire sur cette dernière seront ainsi de la partie et voudront marquer le coup, dont Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), tenant du Vendée Globe et double vainqueur de la Solitaire, Vincent Riou (Capmar), de retour sur le circuit Figaro Bénéteau, le toujours redoutable Gildas Mahé (Breizh Cola), le Cherbourgeois Alexis Loison (Région Normandie), les Anglais Sam Goodchild (Leyton), Phil Sharp (Oceans Lab) et Alan Roberts (Seacat Services), le Normand Fabien Delahaye (Loubsol), mais aussi la jeune génération emmenée par Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir), vainqueur fin juin de la Solo Maître CoQ, Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif), Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance), Gaston Morvan, et deux nouvelles venues sur le circuit Figaro Bénéteau, Elodie Bonafous (Bretagne CMB Performance) et Violette Dorange (Les Apprentis d’Auteuil).

IRC : Le double à l’honneur (DRHEAM-CUP 400)
40 bateaux sont inscrits cette année en IRC, dont 25 en IRC double, preuve du succès ce format mis à l’honneur par la Transquadra (qui a dû être reportée d’un an). Dans cette catégorie, on retrouvera sur cette troisième édition les vainqueurs des deux précédentes, Patrice Carpentier en 2016 (Groupe 5) et Alain Duvivier en 2018 (Hagat L’Hirondelle), qui auront affaire à forte concurrence, avec notamment Guy-Philippe Claeys (Expresso), Noël Racine (Foggy Dew), Penny Aubert (Georgia pour le Conservatoire du Littoral), Pierrick Letouzé (Raging Bee), François Moriceau (Mary), Patrick Isoard (Uship). En équipage, le vainqueur toutes classes de la Rolex Fastnet Race 2017, Didier Gaudoux (Lann Ael 2), tentera d’inscrire la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE AU COURSE AU LARGE à son palmarès, mais là encore, la concurrence sera au rendez-vous, avec le lauréat de l’édition 2018 en IRC1, Sébastien Harinkouck (Amanjiwoo), Jacques Pelletier (Quadriconsult), membre du Yacht Club de France, le club support de la DRHEAM-CUP, Richard Fromentin (Leclerc Hennebont) et bien d’autres.

Autres classes : ACapella pour le triplé ?
Dans les autres classes, Charlie Capelle, vainqueur au scratch il y a deux ans sur le parcours de 428 milles, mais également en Multi 2000 (comme en 2016), tentera de prolonger son invincibilité à bord d’ACapella Proludic, il aura notamment pour adversaires un autre Trinitain, Yann Marilley (No Limit), le Belge Gilles Buekenhout (Jess), vainqueur en catégorie Rhum Multi il y a deux ans, Fabrice Payen (Team Vent Debout) et Christian Guyader sur son tout nouveau Guyader/Mext, TS5 sorti du chantier Marsaudon Composites début mars. A noter enfin la participation de deux Open grands monocoques, le véloce Bretagne Telecom de Nicolas Groleau et le fameux « Cigare Rouge », Formatives Network, de Jean-Marie Patier, et de deux yachts classiques, Le Loup Rouge (Pierre Le Goupil) et Faiaoahe (Rémy Gerin).

Ils ont dit :

Patrice Carpentier (Groupe 5), inscrit en IRC double : 
« Depuis la première, je suis fidèle à la DRHEAM-CUP et à Jacques Civilise qui dépense tellement d’énergie pour l’organiser, j’ai d’ailleurs été le premier inscrit ! Je suis toujours content d’aller à Cherbourg, où nous sommes toujours très bien accueillis, et d’arriver à la maison, à La Trinité. En plus, cette année, je vais étrenner mon nouveau bateau, un JPK 960 que j’ai racheté en Irlande, il est très marin et facile à mener. En IRC double, il y a beaucoup de beau monde, c’est un format qui marche bien, pour des amateurs, c’est l’idéal. »

Franck Cammas (Maxi Edmond de Rothschild), inscrit en Ultime « C’est super que la DRHEAM-CUP ait lieu, parce que ça nous oblige à avoir un objectif, à nous préparer pour être performants. C’est important d’avoir des étapes intermédiaires avant de partir faire le Trophée Jules Verne en fin d’année, en plus avec des concurrents, comme Sodebo qui a dû franchir une marche importante en termes de performance avec ses nouveaux appendices. En termes de difficultés, on va être servis, on risque d’avoir toutes les allures et beaucoup de conditions différentes, c’est parfait en vue de notre programme de l’année. Si le vent est de la partie, ça va aller vite, 48 heures, peut-être moins. »

Arthur Le Vaillant (Leyton), inscrit en Multi50 : « Ça fait plaisir de reprendre le chemin de la compétition avec un si beau bateau pour sa première course et un bon équipage. L’objectif sera de faire un très bon résultat et de montrer que la voile est un sport fabuleux. Je pense que ça va être une belle bataille avec les autres bateaux de la classe dans de beaux coins pour jouer, où il peut y avoir des rebondissements, du vent fort, des brises thermiques, de la pétole. Le mélange de supports qu’il y a sur cette course fait de la DRHEAM-CUP une belle fête maritime. »

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), inscrit en Figaro Bénéteau (solitaire) :« Avec la DRHEAM-CUP, on est vraiment dans le format d’une étape de Solitaire du Figaro, à la fois au niveau de la distance, 430 milles, et parce qu’on ira naviguer dans des zones qu’on retrouvera en septembre, à savoir la Manche, les îles anglo-normandes, le passage de la pointe de la Bretagne… En Figaro en solitaire, ce sera la première fois que je participerai à une course multi-classes, je suis content d’aller naviguer avec pas mal d’amateurs éclairés et de retrouver un peu d’effervescence au ponton à Cherbourg, où je suis d’ailleurs très content de retourner, parce que ça fait longtemps que je n’y suis pas allé. Et 100 bateaux sur le plan d’eau, c’est sympa, il y en aura pour tous les goûts ! »

Violette Dorange (Les Apprentis d’Auteuil), inscrite en Figaro Bénéteau : « La DRHEAM-CUP est super importante pour moi en vue de ma préparation pour la Solitaire du Figaro, c’est un grand parcours, assez difficile en termes de navigation, avec deux traversées de la Manche qui nécessitent de bien s’organiser au niveau sommeil pour surveiller le trafic des cargos et gérer le DST d’Ouessant. Ça va encore être une découverte pour moi qui débute dans la classe Figaro Bénéteau. Ça sera ma première grande course multi-classes, c’est top qu’on soit tous rassemblés comme ça et de se retrouver au milieu de grands bateaux. »

Stan Thuret (Everial), inscrit en Class40 :« C’est chouette de reprendre la compétition par cette manifestation qui a été baptisée GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE et réunit plusieurs classes de bateaux. C’est super sympa de pouvoir regrouper tout le monde au sein d’une même famille, mais aussi de retourner au Fastnet, un lieu où on aime toujours aller, bravo à l’organisation de s’être battue pour que la course ait lieu. La DRHEAM-CUP sera ma première régate en tant que skipper de Class40, mon bateau n’est peut-être pas le tout dernier-né, mais il est bon partout, très polyvalent, il y a moyen d’être dans le match. »

Charlie Capelle (ACapella Proludic), inscrit en Multi 2000 :« C’est notre troisième participation sur ACapella Proludic, nous avons gagné les deux premières en Multi 2000 et même terminé premiers au scratch sur la DRHEAM-CUP 400 il y a deux ans, ce qui était assez inespéré. Nous sommes très heureux de revenir, d’autant que c’est la première course de la saison sur un parcours inversé par rapport à la précédente édition, qui peut être un peu plus sport et sélectif si on a du vent d’ouest dominant. Il va y avoir beaucoup de beau monde sur la ligne de départ, nos concurrents directs seront No Limit et le nouveau Guyader qui a l’air d’être un très bon bateau. ACapella est une vieille demoiselle qui a quand même 38 ans, mais nous sommes régulièrement sur les podiums, d’abord parce que c’est un magnifique bateau qui marche bien, ensuite parce qu’on navigue beaucoup et qu’on ne fait pas trop de bêtises. »


Merci à nos quatre clubs partenaires pour leur soutien et leur implication dans la tenue de la DRHEAM-CUP 2020 :
– Le Yacht Club de France, club support,
– L’Union Nationale pour la Course Large (UNCL), partenaire technique,
– Le Yacht-Club de Cherbourg et la Société Nautique de la Trinité (SNT), partenaires sportifs essentiels.